16 mai 2012

vidéo https://vimeo.com/49153928 22

"ACTION : Après avoir tenté une approche expérimentale de l’ordre du geste, nous nous sommes concentrées sur l’inscription de ces murs dans les usages. Afin d’alimenter le mouvement perpétuellement changeant du site, on s’est posé la question du statut de ces surfaces murales et de leur impact sur les pratiques du lieu.
On a considéré le mur comme une surface sensible influant sur l’espace tout en intégrant les différents usages.
Un espace intermédiaire de dialogue, en entre-deux.
Nous somme alors allées au devant des usagers en les questionnant directement sur leurs manières d’appréhender ces murs. Nous avons recueilli des témoignages par le biais de la parole, de l’écrit, du dessin auprès de toutes sortes d’usagers, des enfants après l’école aux retraités derrière leurs fenêtres.
Ressentis, désirs, déceptions, que nous retranscrivons sur ces mêmes murs. On avait en effet choisi de situer spatialement ces paroles à l’aide de repères créant une rythmique qui allait rompre avec l’uniformité colorée du mur et inciterait les passants à regarder de plus prés. Des espaces blancs ont aussi été réservés pour inciter des témoignages spontanés et faire de ce mur un véritable espace de dialogue.
RÉACTION : Les bulles blanches apparaissant petit à petit, les réactions spontanées tardèrent à venir. En revanche le fait d’intervenir physiquement sur le mur intrigua les usagers, les enfants surtout.Ils nous observèrent de loin, puis vinrent nous questionner.
« Vous graffez? C’est vous qui avez fait la fresque, cool.»
« Si vous repeignez, repeignez tout! On en peut plus!»
Le fait même d’agir permis d’instaurer un dialogue, suscitant des opinions. Malgré ces prises de parole informelles personne n’osa écrire directement dans les espaces blancs. Nous nous sommes alors faîtes porte-paroles de ces témoignages.
D’autre part les enfants du quartier trouvèrent rapidement un autre usage aux motifs ICI et s’en servirent de cibles inventant de nouvelles règles de jeu à leurs traditionnelles parties de foot. Peu à peu les personnes traversant La Cartonnerie repérèrent une bulle, puis une autre et finirent par longer les murs pour lire l’ensemble. Et enfin, après trois semaines d’installation, une bulle fut remplie par un inconnu : un poème à une certaine Ju."

 Extrait du rapport de stage de Juliana et Lola

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